Anne-Yvonne Jouan

Fortement inspirée par les oeuvres du sculpteur Giuseppe Penone et par les réalisations de Gilles Clément, artiste-jardinier et écrivain, je cherche à exprimer par l’utilisation de matériaux dits «pauvres» l’importance de la biodiversité, même dans les plus petits espaces de nos environnements.

 

Je réalise des «jardins» principalement composés de papier découpé, de matières organiques et de fibre végétale. Qu’elle soit naturelle ou transformée, la fibre nous renvoie à notre relation à la nature, à notre place dans l’univers. Ces matériaux simples sont travaillés avec lenteur, minutie et précaution.

 

Les paysages sont pour moi source de réflexion. Les jardins font état de l’aspect transitoire des saisons et de l’engourdissement de la nature, de sa régénération au fil des saisons. Ils évoquent l’ambivalence intrinsèque au monde végétal, à la fois éphémère et éternel.

 

Faire l’expérience d’un renouveau permanent du monde par la métamorphose de la matière. Se laisser transporter dans un ailleurs qui nous ramène à l’essentiel, la vie.

 

«Tout se passe en surface, tout le processus vital se trouve à la surface. Coller au sol avec les pieds et la tête au vent, dans le ciel.

Ombre et lumière.

Superficiels sont la mue, la scorie, le déchet qui fournissent l’humus nécessaire à la vie.»

Giuseppe Penone